Grâce à l’analyse de plus de 2 millions de recherches réalisées sur BureauxLocaux depuis Janvier 2024, les Indicateurs présentés dans ce document prennent le pouls de la demande des entreprises en bureaux, commerces et entrepôts. Ils observent également l’évolution des surfaces recherchées, ainsi que des loyers/prix affichés de l’immobilier tertiaire en France en 2024.
🏢 Entrepôts et Locaux d'activités en Ile-de-France : ce qu’il faut retenir de 2024
Une année particulièrement mouvementée pour la France et ses entreprises, en tenaille entre 4 Premiers Ministres, une dissolution, une censure, un déficit abyssal dont personne n'est finalement responsable, une réforme des retraites, et un budget 2025 qui peine à se construire et pour lequel "tout le monde est appelé à faire des efforts". Un contexte impactant encore le secteur de l'immobilier de bureaux, pourtant déjà soumis à de nombreuses difficultés et incertitudes structurelles.
Dans ce contexte, la demande exprimée sur les annonces diffusées sur BureauxLocaux sur le segment Industriel en 2024 a diminué de l'ordre de -9% à l'échelle nationale. Une tendance davantage marquée en Ile-de-France, où l'on observe un recul de -12%, porté essentiellement par le segment des Locaux d'activités (-16% vs -2% sur le segment des Entrepôts);
La dynamique a été contrastée au cours de l'année, avec un 1er semestre en recul de -19% et un 2ème semestre en recul de -3% contenu grâce à une reprise de +18% des demandes sur le segment des Entrepôts.
Les locaux d'activités portent la baisse
Les locaux d'activités représentent 69% des demandes réalisées en Ile-de-France sur le segment Industriel sur BureauxLocaux, les Entrepôts 39%.
Paris, qui représente 4% des demandes sur segment, est en recul de -41% sur le segment des locaux d'activités, le niveau le plus bas depuis 2022.
En 1ère couronne, qui représente 45% des demandes utilisateurs sur le segment Industriel, le demandes sont en recul de -13%, recul porté principalement par le segment des Locaux d'activités, qui représentent 64% de l'offre et sur lequel les demandes sont en recul de -17%. Le segment des Entrepôts, qui y constitue 38% de l'offre est lui en recul contenu à -4%.
En 2ème couronne, qui représente 51% des demandes des utilisateurs, 72% de l'offre est composée de Locaux d'activités sur lesquels on observe un recul de -11% en 2024 par rapport à 2023. Le segment des Entrepôts, pesant pour 28% des demandes sur ce secteur, affiche une hausse des demandes de 2%.
Si la Seine-Saint-Denis reste en tête des départements les plus recherchés, la Seine-et-Marne est le seul département à afficher une tendance positive de +6%, et son poids dans les demandes augmente de 3 points.
Des demandes qui se renouvellent sur de nouveaux secteurs
Un fait intéressant ressort de cette analyse si l'on regarde l'évolution du Top 10 des villes les plus demandées par les utilisateurs, une tendance inversée sur chacune des 2 couronnes.
1ère couronne
En 1ère couronne, si la baisse est globalement de -13%, elle est contenue à -2% sur le Top 10 des villes les plus demandées par les internautes. Ceci s'explique notamment par une rotation de certaines villes au sein de ce podium, liée à la très bonne performance de certaines, et de fortes baisses sur d'autres.
Ainsi pour exemple, à La Courneuve les demandes sont en hausse de +41% en 2024 et ont propulsé la ville de la 7ème à la 1ère position du top 10 des villes les plus recherchées, devant Saint-Denis. A l'inverse, on observe une baisse des demandes de -42% à Pantin, qui passe de la 2ème à la 9ème position du top 10 des villes les plus recherchées.
De la même manière, on observe de très bonne dynamiques à Noisy-le-Grand (+85%), Stains (+42%), Montreuil (+19%), qui redistribuent les cartes du classement et gagnent du poids parmi les recherches, mais aussi à Villeneuve-la-Garenne, Villeneuve Saint-Georges, Le Bourget ou encore Bagnolet
Le Blanc-Mesnil accuse un recul sur les 2 semestres consécutifs pour terminer sur un recul de -32% de demandes, et passe de la 3ème à la 6ème position du classement. On observe aussi des performances en baisse sur des villes qui avaient plutôt affiché une bonne dynamique en 2023 : Gennevilliers, Bobigny, Villepinte, Tremblay-en-France.
2ème couronne
En 2ème couronne, la tendance est plutôt inverse. Si la baisse est globalement de -8%, elle est de -15% sur le top 10 des villes les plus recherchées, qui représentent 30% des demandes sur ce secteur en 2024, une part en légère baisse.
Ceci s'explique par une baisse significative d'une part sur des villes comme Bonneuil-en-France (-49%), Bailly-Romainvilliers (-30%), Herblay (-25%) qui se maintiennent toutefois dans le Top 10 des villes les plus recherchées, et d'autre part sur des villes qui ont quitté ce classement : Bussy-Saint-Georges (-28%), Massy (-9%) ou encore Lisses (-31%).
En effet, ces dernières ont été devancé par d'autres villes ayant affiché de bonnes performances comme Villebon-sur-Yvette (+20%) ou Lieusaint (x2). Les meilleurs progressions s'observent néanmoins sur des villes du top 25, dont le poids progresse par rapport aux villes en perte de vitesse. C'est notamment le cas à Lognes, Ennery, Compans, Livry-sur-Seine, Gometz-le-Châtel, Bondoufle, Sarcelles ou encore Sartrouville. Sur ces 8 villes, les hausses sont de l'ordre de 20% à Bondoufle, et jusqu'à x2 à Ennery ou Compans. Elles représentent 13% du volume de demandes en 2ème couronne en 2024, en hausse de 6 points par rapport à 2023.
Les tendances en termes de surfaces
En raison de la bonne dynamique sur le segment des Entrepôts au 2ème semestre, la part des demandes positionnées sur des surfaces supérieures à 5 000m² augmente légèrement en 2024, en hausse de +1%. C'est par ailleurs sur les plus petites surfaces que les demandes baissent le plus : -12% sur les biens inférieurs à 500m², -21% sur les biens compris entre 500 et 1 000m², versus une baisse de -10% sur la tranche 1 000- 2 000m² et -1% sur celles des 2 000 à 5 000m².
C'est dans les Yvelines, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne que les plus fortes variations s'observent.
Dans les Yvelines et le Val-de-Marne, la part des demandes sur des biens < 500m² augmente respectivement de 9 et 7 points, tandis que celle des demandes sur des surfaces allant de 2 000 à 5 000m² ou supérieures à 5 000m² baissent.
Dans les Hauts-de-Seine et la Seine-et-Marne, la part des demandes sur des biens < 500m² recule respectivement de 16 et 6 points, tandis que la part des demandes pour des surfaces supérieures à 2 000 et 5 000m² augmente, respectivement de 13 et 10 points.
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